Rigaud, 1881 : Manière d’être, état, genre du gommeux. Classification des élégants surnommés gommeux. Il y a la haute et la petite gomme. Les commis de magasin, les seconds clercs de notaires, les collégiens en rupture de bancs… de collège, qui veulent singer les gommeux du High-Life, font partie de la petite gomme.
France, 1907 : Le monde élégant. Ce mot signifiait autrefois excellence et n’était guère employé qu’en parlant des vins.
Mais non pas d’un pareil trésor
Que cette souveraine gomme.
(Parnasse des Muses)
L’Alcazar d’Hiver avait été adopté par la gomme ; dans les loges, les baignoires, en un décor vaguement mauresque, ce n’étaient qu’horizontales et entre-bâillées, toutes les fétarles que nous fêtons encore aujourd’hui (c’est pourquoi je propose pour elles ce nom : les immortelles). Ce n’étaient que boulevardiers en habit, cravate blanche, fleur à la boutonnière ; une fois par semaine, il tenait là ses assises, le chic, le copurchic, le pschutt, le gratin, le v’lan, le flan…
Sur la scène un défilé de femmes… des grosses, des maigres, des brunes et des blondes, des châtaines et des rousses ; elles égrenaient un chapelet de naïvetés lamentables et de turpitudes sanieuses.
(Le Journal, La Vie parisienne)
Puis, les fameuses de la gomme,
Passant tout le jour à chercher,
Ainsi que Diogène… un homme
Avec qui l’on va se… cacher.
(Jacques Rédelsperger, Nos ingénues au Salon)